Du Mardi 8 septembre au 26 septembre 2020
ATTENTION Evénement terminé ! Lieu : Alfalibra Gallery 75003 PARIS Horaires : 14h00 - 19h00 Tarif : GRATUIT
* (3€/appel - quel que soit la durée ou votre opérateur)
* Ce numéro valable 3 minutes n'est pas le numéro du destinataire mais le numéro d'un service permettant la mise en relation avec celui-ci. Ce service est édité par le site Le Parisien. Pourquoi ce numéro ?
Avec un été sans pouvoir voyager au bout du monde, le curator Frédéric Fontan vous propose de traverser en mode artistique l'Eurasie avec l'exposition "Beaubourg- Delhi : La Mission" par AdAlbErT KhAn à partir du mercredi 9 septembre 2020 à Alfalibra Gallery
Faisant référence à des grands noms de l'art contemporain comme Pierre et Gilles, Sophie Calle, Philippe Parreno ou encore Daniel Buren, AdAlbErT KhAn s'amuse à les replacer dans un univers lointain voire opposé de pays comme la Turquie, l'Iran ou l'Inde.
Avec cette exposition "Beaubourg - Delhi : La Mission", qui unit réalisme et baroque, Alfalibra fait sa rentrée en couleurs et en dépaysement au travers de ce périple de l'art contemporain Français et se place en Off de la foire Art Paris Art Fair.
Fidèle bras droit dans l'élaboration et la production des films d'Arielle Dombasle et Bernard-Henry Lévy, ce-dernier nous parle de l'exposition d' AdAlbErT KhAn :
"Salut, AdAlbErT KhAn!
En 2016, AdAlbErT KhAn part pour un long « voyage missionnaire au nom de l'art contemporain français». Sans permis de conduire, dans une vieille golf achetée pour l'occasion et qu'il ne sait pas faire démarrer, avec sa compagne de l'époque et leurs deux enfants, il quitte Paris pour aller jusqu'en Inde. Tout au long des 20 000 km de cette improbable odyssée, il fait parler, mais surtout poser, les passants de rencontre.
Et naissent de là des images très proches de la réalité en même temps que totalement artificielles et qui assument, en toute clarté, l'exubérance et la précision de leur mise en scène.
Toujours proche de la parodie et de l'hommage, parfois à la limite de l'illustratif, parfois au bord du conceptuel, elles touchent à des sujets forts: la vie
la mort
les larmes de verre de Milosevic flanqué de ses chiens de guerre... un homme se cachant le visage dans un geste pris à Sophie Calle... ou Erdogan promettant de transformer le Kurdistan en paysage d'apocalypse à la Kiefer
Mais elles prennent aussi le risque de sujets plus poétiques, ou carrément baroques: des moines tibétains soignant au sel de Parreno... un mort dont le linceul est orné du logo du centre Pompidou... une rupture sentimentale
pas mal de dérision
beaucoup d'autodérision...
Cette aventure peut se regarder, et se revivre, comme
une médiation sur l'art contemporain occidental.
C'est un manifeste baudelairien pour un art du goût dont on pense trop se souvenir et pour une esthétisation poussée à l'extrême et dont l'époque a souvent peur.
AdAlbErT KhAn est, ainsi, comme un Pierre et Gilles qui feraient du documentaire.
Ou un David Lachapelle qui aurait rencontré, mais vraiment rencontré, Depardon. Ou un Jeff Koons oubliant ses ateliers, se ressouvenant de son immense métier et remettant les mains à la pâte dans le secret sacré d'un temple en Inde.
Bourrée de références, croulant sous les double- sens, teintée d'un humour à la Maurizio Cattelan, souvent très personnel mais prétendant s'adresser à tous et, dans certains cas, vous verrez, y parvenant, cette série est pleine de critique et d'espoir, d'admiration et de sarcasme, elle est exubérante et absurde, drôle et provocatrice, c'est le paradoxe d'Adalbert Khan cet esthète mal habillé, ce bougon généreux, ce taiseux qui entend tout - mais qui l'entend en images.
« L'art contemporain traversant les Alpes » est une œuvre majeure qui réussit l'exploit de pousser cette forme d'art, que l'on pouvait croire fatiguée, ou saturée, vers des curiosités nouvelles inédites."
Bernard-Henri Lévy©
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